samedi 29 juin 2013

Retour sur le rassemblement de vendredi devant la Mairie de Nantes

Vendredi, la Ville de Nantes a pu mesurer la détermination et la force du Collectif 36 qui a réussi à mobiliser un jour de semaine 80 parents d'élèves nantais, malgré l'entreprise de communication lancée depuis la mi-juin par la Ville sur la soi disant réussite de l'application de cette réforme à Nantes. Pourtant, qui peut dire qu'il croise beaucoup de parents d'élèves contents de la façon dont se passe les choses et sereins pour la rentrée 2013 ?




Au cours de la manifestation de parents de vendredi 28 juin, Johanna Rolland a suspendu le déroulement du Conseil Municipal et reçu les parents qui le souhaitaient.

Etaient présents :
  • environ 50 parents d’élèves, les autres parents sont restés dans la rue.
  • côté mairie : Johanna Rolland - Myriam Naël - Aicha Bassal - Catherine Piau, Sébastien Le Ray - Chef de projet rythmes scolaire - Mickael Deschamps : Cabinet du Maire, et Patrick Corroyer - directeur de l'éducation.

N.B. : Ce compte-rendu expose strictement les questions des parents et les réponses qui ont été données par la Ville de Nantes. Notons que les parents n’ont pas eu le droit de suite après chaque réponse.

En préambule, Johanna Rolland insiste sur sa volonté de faciliter la vie des familles et préserver l’intérêt des enfants. Elle souhaite trouver des réponses concrètes à apporter aux parents.
Elle reconnaît qu’il persiste quelques zones d’inquiétudes des parents concernant la mise en place de cette réforme, qui sont légitimes.
Elle se dit garant de l’intérêt général. Et indique qu’elle perçoit de la part des parents d’élèves, des attentes contradictoires.

Une parent d’élève pose la question du choix du mercredi matin au lieu du samedi matin. Elle donne ses arguments pour l’intérêt de faire classe le samedi matin. Johanna Rolland indique que ce choix est porté au niveau national.
Les échanges sont donc recentrés vers les sujets portés par le collectif 36.

Une représentante du collectif 36 aborde le sujet du mercredi midi. Elle réexpose les priorités : au sein d’une même école « commencer chaque jour à la même heure », « terminer les cours à la même heure chaque midi », «  laisser le temps aux parents de venir récupérer leur enfant dans de bonnes conditions ».
Réponse de Johanna Rolland : Elle reconnait qu’il s’agit d’un point de difficulté. Elle dit que cette difficulté avait déjà été prise en compte lors des propositions d’horaires de la Mairie. Elle souligne d’ailleurs que 40 écoles ont voté un horaire de fin de classe le mercredi à plus de 12H10 (entre 12H10 et 12H30 selon ces écoles). La Mairie encourageait d’ailleurs à ce que les conseils d’école valident une sortie de classe le mercredi midi à 12H30.
Johanna Rolland reconnaît qu’il manque un maillon. Elle demande au service de la ville de construire ce maillon avant le 4 juillet, afin de laisser les familles partir sereinement en vacances…

Johanna Rolland dit se pencher sur les solutions concrètes à apporter aux problèmes soulevés. Elle indique un budget global de 1 700 000 euros : le budget ne serait donc pas un problème pour la bonne mise en place de cette réforme.

Johanna Rolland aborde elle-même la question de la qualité de l’accueil périscolaire.
Elle rappelle qu’il y aura :
100 animateurs de plus 
Un budget entre 80 et 100 euros par élève 
55 000 euros de budget supplémentaire pour le matériel mis à disposition des animateurs.
La création de postes d’animateurs référents (ils seront chargés de préparer et organiser le temps périscolaire).
Elle indique qu’elle a fait la proposition d’intégrer le collectif de parents à la commission de suivi et d’évaluation qui sera mise en place.

Johanna Rolland précise qu’il est très difficile de trouver du personnel qualifié pour un créneau restreint le mercredi midi.

Un parent interroge sur la faisabilité de former du personnel en si peu de temps (il reste deux mois avant la rentrée)?
Réponse de Johanna Rolland : le temps de périscolaire supplémentaire permettra de compléter le temps de travail des animateurs déjà en place. 80% des animateurs devraient passer à un temps de travail au moins égal à 90% ETP.


D’autres questions ont été abordées très succinctement, Johanna Rolland ne laissant pas le temps de rebondir sur ces sujets :

Des parents s’inquiètent du manque de places dans les centres Accoord.
Réponse de Johanna Rolland : Elle précise que ce n’est pas un problème engendré par la réforme. Et que d’après les résultats de l’enquête effectuée il y a quelques mois et après recoupement auprès de la CAF, il apparaît que 2 familles sur 3 n’ont pas de problème de garde le mercredi. Seules 1/3 des familles sont concernées par l’accueil en centre de loisir le mercredi.
Un parent s’interroge sur le nombre de places ouvertes aux écoles privées le mercredi matin, dans les centres de loisir (Accoord).
Réponse de Johanna Rolland : 150 places réparties sur 8 sites.

Un parent réitère le thème de la nécessité d’une régularité du rythme de l’enfant.
Réponse de Johanna Rolland : Le choix d’une régularité était possible dans les différents scénarii proposés par la Mairie.

Une parent d’élève, professeur des écoles, mentionne un problème pour la sécurité des enfants posé par deux temps induits par la réforme :
  • celui de transition 16h à 16h30, prévu pour la détente et le goûter : le problème provient du fait que tous les enfants seront, en même temps dans la cour (ce qui est toujours évité sur les temps de récréation)
  • celui du trajet école/centre de loisir : 1 seul adulte pour 8 enfants, même pour les enfants de 3 ans. Certains prendront le bus, le tram, …
Réponse de Johanna Rolland :
  • Le temps de transition n’a pas la même durée dans toutes les écoles, parfois il est seulement de 15 min.
  • Les animateurs des centres Accord sont déjà habitués à fonctionner comme cela. Le ratio adulte/enfant est déjà de 1/8.
  • Johanna Rolland rappelle que les trajets ont été testés afin de garantir leur faisabilité (les zones dangereuses et les trajets trop fatigants ont été écartés).

Une représentante du collectif 36 souligne le fait que le calendrier imposé, très serré, pour rendre un scénario à la DASEN a empêché la mise en place de navettes facilitant la concertation et permettant des ajustements plutôt qu'un rejet des scénarios.
Réponse de Johanna Rolland : la ville sait qu'elle a encore à travailler sur certains scénarios.
Au cours de la rencontre, un parent est sorti en mentionnant qu’il n’était pas à sa place ici, étant contre la réforme, contrairement au Collectif 36 qui est pour une réforme réussie.


Ne se sentant pas entendus par Johanna Rolland, certains parents sont également sortis en signe de mécontentement.

Au terme de la réunion, une représentante du Collectif 36 remet à Johanna Rolland les pétitions en ligne et papiers qui ont été signées, représentant 945 signatures au 28 juin 2013.

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